02 Sep 2021
Partant de ce constat, Igor Oliveira Ribeiro, chercheur brésilien soutenu depuis 2017 par la Fondation Cuomo, a décidé de consacrer sa carrière à la question de la qualité de l’air de la région dont il provient, la ville de Manaus située au cœur de l’Amazonie brésilienne.
Après une thèse sur « Les impacts des feux de forêt sur la qualité de l’air d’une mégapole tropicale », Igor Oliveira Ribeiro a initié un projet post-doctoral qui se situe entre l’étude scientifique et la recherche appliquée. Ce programme, « Alerter les populations sur les risques des fumées d’incendies », a obtenu le soutien de la Fondation Cuomo. Elle a, par ailleurs, encouragé Igor Oliveira Ribeiro et son groupe de recherche de l’Université de l’État d’Amazonas à renforcer davantage le volet recherche appliquée du projet pour accroître sa portée sur la population locale.
L’initiative, dont les contours ont ainsi été redessinés, a pu être lancée cet été. Etalée sur deux ans, elle se déclinera en trois phases successives :
A) l’installation des capteurs de la qualité de l’air dans six établissements scolaires de la région de Manaus et le déploiement du système de veille (1er semestre)
B) la mise en place d’une interface graphique pour rendre les données récoltées par les capteurs accessibles et intelligibles au grand public, dont les élèves d’établissements (2e et 3e semestres)
C) la sensibilisation des acteurs de sûreté et des populations sur la qualité de l’air et le déploiement des mesures de protection en cas de feu de forêts (4e semestre).
Pour cette dernière phase notamment, une coordination sera établie avec la brigade des pompiers de Manaus, laquelle sera avertie par le système de veille informatisée. Les établissements scolaires concernés y seront également connectés en sorte de pouvoir mettre à l’abri, lors de pic de pollution, les élèves et les enseignants et d’appliquer les mesures de protection.
La Fondation Cuomo est fière d’accompagner ce projet ambitieux qui a le mérite de proposer un dispositif scientifique capable de convertir presque simultanément les nouvelles connaissances en mesures de protection des populations locales.
Il s’agit d’un projet encadré par l’Université de l’État d’Amazonas, Programme post-universitaire en climat et environnement et l’Institut national de recherche sur l’Amazonie.